Qu’est-ce que le stress
exactement ? Que se passe-t-il concrètement en nous lorsque nous sommes stressés ?
En fait, confronté à
une situation stressante, notre organisme va réagir à ce qu’il ressent comme
une agression. Cette réponse sera d’ordre physiologique et psychologique. Notre
corps va s’adapter.
Si nous ne vivons pas tous le stress de la même manière,
notre réaction présentera communément 3 phases : d’abord il va se mettre
en alerte, puis il va résister, pour au final s’épuiser.
D’où l’importance de
savoir détecter les signes propres à chacune de ces phases. Car si le stress
n’est pas une maladie en soi, il peut en être à l’origine.
1ère
phase : L’alarme
Également appelée phase de choc, cette phase de
réaction survient lorsque l’on est sous le coup d’un événement stressant,
traumatisant, bouleversant ou causant une émotion forte et inédite. C’est état
de surprise face auquel l’organisme va se ressaisir de façon active en mettant
en œuvre des moyens de défense. Il se prépare au combat en quelque sorte, ou à
la fuite, en tout cas à la défense par l’évitement de la situation stressante.
L’organisme réagit.
Et pour réagir, il va mobiliser toute son énergie.
Concrètement, il va libérer des hormones qui produiront les premières
manifestations du stress : le cœur et la respiration s’accélèrent, la
tension, la température, le niveau de vigilance augmentent, les muscles se
contractent. C’est l’adrénaline produite qui est à l’origine de ces signes,
elle a un effet quasi-immédiat et son but est d’amener le plus possible
d’oxygène au cœur, aux muscles, au cerveau, pour préparer le corps à faire
face.
Jusque-là, il est d’usage de dire que le stress est
« normal »…
Chacun réagit différemment à un agent
stressant : cela dépend de sa propre histoire, de sa personnalité, de ses
expériences passées, mais également de son hygiène de vie, voire de l’hérédité.
Si l’on arrive à bien contrôler son stress et à s’adapter, la situation de
stress n’aura pas ou peu eu d’impact sur notre équilibre.
Mais lorsque cette phase d’alerte est dépassée, que
notre état de tension doit se prolonger, nous entrons alors dans une deuxième
phase.
2ème
phase : la résistance
Si
l’agent stressant, l’agression, persiste, se prolonge dans le temps, se
multiplie ou s’intensifie, l’organisme va entrer dans une phase d’adaptation
destinée à mettre en œuvre une résistance. Le corps doit tenir bon, tenir la
distance.
Pour cela il va réunir l’ensemble des ressources nécessaires pour se
mettre en tension permanente et tenter de rétablir son équilibre sur un terme
un peu plus long. D'autres hormones vont donc entrer en jeu, leur but étant de
compenser les dépenses énergétiques accrues sollicitées pour faire face à
l’agression.
L’organisme
résiste.
Ainsi,
des glucocorticoïdes sont-ils secrétés pour permettre une augmentation du taux
de sucre dans le sang qui sera de nature à favoriser de plus amples dépenses
énergétiques du cœur, des muscles et de tout l’organisme en général.
Une autre
hormone, le cortisol, est secrétée, son rôle étant de permettre de tenir la
distance. Et l’adrénaline continue quant à elle à augmenter pour maintenir son
rôle de mise en état d’alerte.
Jusque-là,
il se dit souvent que le stress est « stimulant »…
Mais
cette phase est coûteuse pour l’organisme, les réserves énergétiques du corps
diminuent, et si elle continue dans le temps, les capacités de récupération
vont se retrouvées affaiblies. En outre, la production excessive d’hormones va
finir par fatiguer l’organisme qui commencera à dysfonctionner dans sa
mobilisation des ressources nécessaires pour réguler ces hormones et leurs
effets. À ce stade, les troubles physiques (asthme, insomnie…) commencent à se
transformer en troubles psychiques : nervosité, anxiété, sensibilité
accrue, troubles de la mémoire, de la concentration, etc. Le corps – et
l’esprit donc – entrent alors dans la troisième phase de stress.
3ème phase : l’épuisement
À ce
stade, l’organisme, trop sollicité, et trop longtemps, se retrouve débordé, il
ne parvient plus à mobiliser en permanence ses ressources.
Cette
phase apparaît lorsque l’agent stressant perdure ; intensifiée, prolongée
ou accumulé, l’agression ne permet plus au corps de continuer à faire face. Les
réserves énergétiques, physiques, psychologiques sont – littéralement – épuisées.
L’organisme
craque, dit stop.
En outre,
le trop plein d’hormones produites entraîne des conséquences sur l’organisme
qui ne parvient plus à en réguler la production et les effets néfastes. De
même, les défenses immunitaires sont-elles largement diminuées, ce qui rend
davantage vulnérable aux agressions ; l’ensemble de ces symptômes laisse
présager l’apparition de pathologies nombreuses et diverses.
En fait,
l’organisme retourne en quelque sorte en phase initiale de choc, sauf que cette
fois, ayant fonctionné en surrégime, il ne lui est plus possible de se mettre
en défense active.
À ce
stade, le stress n’est plus du tout « stimulant »,
« normal », on parle de stress « chronique » qui apporte
avec lui son lot de maladies.
Elles
sont d’une part d’ordre psychologiques : agressivité, repli sur soi, inhibition
apparaissent pour rapidement se muer en burn-out, déprime, voire dépression. Elles
sont également d’ordre physiologique, d’abord liées au mauvais fonctionnement
de l’organisme : palpitations, colites, etc., puis à l’atteinte des
organes : eczéma, ulcère à l’estomac, infections diverses, elles peuvent
aboutir à des maladies graves, voire irréparables : en effet, les taux
excessifs d’adrénaline, de glucose et de cortisol, de même que la mise en
surtension des organes, peuvent être à l’origine d’hypertension, d’infarctus,
de diabète, voire de cancers.
En outre,
ces pathologies peuvent être accentuées par ce que le stress est de nature à
induire en lui-même : des modifications comportementales nocives telles
que la consommation ou l’augmentation de la consommation de produits excitants
ou calmants (caféine, tabac, alcool…), des troubles de l’alimentation, la&
prise de produits toxiques…
Ce processus d’adaptation au stress qui devient
pathogène n’est pas une fatalité. Un élément, qui peut jouer un rôle
déterminant dans la gestion du stress, est l’évaluation de la situation
stressante dans un premier temps, cette évaluation étant variable en fonction
de chacun. C’est pourquoi dans un second temps il est opportun d’identifier les
différents symptômes du stress, afin d’apprendre à l’appréhender. Une fois ce
stress examiné et évalué, il est alors nécessaire de choisir la réaction la
plus appropriée en fonction de la situation, mais aussi et surtout en fonction
de sa propre nature : ces choix pourront être d’ordre émotionnel
(apprendre à s’exprimer sur son stress), matériel (écarter l’agent stressant,
mettre fin à la situation pathogène…) ou encore extérieur : demander de
l’aide, solliciter les conseils, avis et informations d’un professionnel en vue
de rechercher des solutions.
C’est là que le coach en gestion du stress intervient,
et son domaine de prédilection est le monde du travail, car si le stress
n’épargne personne, peut toucher les tout-petits comme les personnes âgées, il
est particulièrement généralisé dans le cadre professionnel. Et des solutions existent pour le gérer, le
contrôler et au final l’atténuer.
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