jeudi 12 septembre 2013

Les Trois Phases Du Stress


Qu’est-ce que le stress exactement ? Que se passe-t-il concrètement en nous lorsque nous sommes stressés ?

En fait, confronté à une situation stressante, notre organisme va réagir à ce qu’il ressent comme une agression. Cette réponse sera d’ordre physiologique et psychologique. Notre corps va s’adapter. 
Si nous ne vivons pas tous le stress de la même manière, notre réaction présentera communément 3 phases : d’abord il va se mettre en alerte, puis il va résister, pour au final s’épuiser. 

D’où l’importance de savoir détecter les signes propres à chacune de ces phases. Car si le stress n’est pas une maladie en soi, il peut en être à l’origine.

1ère phase : L’alarme
Également appelée phase de choc, cette phase de réaction survient lorsque l’on est sous le coup d’un événement stressant, traumatisant, bouleversant ou causant une émotion forte et inédite. C’est état de surprise face auquel l’organisme va se ressaisir de façon active en mettant en œuvre des moyens de défense. Il se prépare au combat en quelque sorte, ou à la fuite, en tout cas à la défense par l’évitement de la situation stressante.

L’organisme réagit.
Et pour réagir, il va mobiliser toute son énergie. Concrètement, il va libérer des hormones qui produiront les premières manifestations du stress : le cœur et la respiration s’accélèrent, la tension, la température, le niveau de vigilance augmentent, les muscles se contractent. C’est l’adrénaline produite qui est à l’origine de ces signes, elle a un effet quasi-immédiat et son but est d’amener le plus possible d’oxygène au cœur, aux muscles, au cerveau, pour préparer le corps à faire face.
Jusque-là, il est d’usage de dire que le stress est « normal »…
Chacun réagit différemment à un agent stressant : cela dépend de sa propre histoire, de sa personnalité, de ses expériences passées, mais également de son hygiène de vie, voire de l’hérédité. Si l’on arrive à bien contrôler son stress et à s’adapter, la situation de stress n’aura pas ou peu eu d’impact sur notre équilibre.
Mais lorsque cette phase d’alerte est dépassée, que notre état de tension doit se prolonger, nous entrons alors dans une deuxième phase.


2ème phase : la résistance

Si l’agent stressant, l’agression, persiste, se prolonge dans le temps, se multiplie ou s’intensifie, l’organisme va entrer dans une phase d’adaptation destinée à mettre en œuvre une résistance. Le corps doit tenir bon, tenir la distance. 
Pour cela il va réunir l’ensemble des ressources nécessaires pour se mettre en tension permanente et tenter de rétablir son équilibre sur un terme un peu plus long. D'autres hormones vont donc entrer en jeu, leur but étant de compenser les dépenses énergétiques accrues sollicitées pour faire face à l’agression. 
L’organisme résiste.
Ainsi, des glucocorticoïdes sont-ils secrétés pour permettre une augmentation du taux de sucre dans le sang qui sera de nature à favoriser de plus amples dépenses énergétiques du cœur, des muscles et de tout l’organisme en général.

Une autre hormone, le cortisol, est secrétée, son rôle étant de permettre de tenir la distance. Et l’adrénaline continue quant à elle à augmenter pour maintenir son rôle de mise en état d’alerte.
Jusque-là, il se dit souvent que le stress est « stimulant »…
Mais cette phase est coûteuse pour l’organisme, les réserves énergétiques du corps diminuent, et si elle continue dans le temps, les capacités de récupération vont se retrouvées affaiblies. En outre, la production excessive d’hormones va finir par fatiguer l’organisme qui commencera à dysfonctionner dans sa mobilisation des ressources nécessaires pour réguler ces hormones et leurs effets. À ce stade, les troubles physiques (asthme, insomnie…) commencent à se transformer en troubles psychiques : nervosité, anxiété, sensibilité accrue, troubles de la mémoire, de la concentration, etc. Le corps – et l’esprit donc – entrent alors dans la troisième phase de stress

3ème phase : l’épuisement

À ce stade, l’organisme, trop sollicité, et trop longtemps, se retrouve débordé, il ne parvient plus à mobiliser en permanence ses ressources.
Cette phase apparaît lorsque l’agent stressant perdure ; intensifiée, prolongée ou accumulé, l’agression ne permet plus au corps de continuer à faire face. Les réserves énergétiques, physiques, psychologiques sont – littéralement – épuisées.
L’organisme craque, dit stop.
En outre, le trop plein d’hormones produites entraîne des conséquences sur l’organisme qui ne parvient plus à en réguler la production et les effets néfastes. De même, les défenses immunitaires sont-elles largement diminuées, ce qui rend davantage vulnérable aux agressions ; l’ensemble de ces symptômes laisse présager l’apparition de pathologies nombreuses et diverses.

En fait, l’organisme retourne en quelque sorte en phase initiale de choc, sauf que cette fois, ayant fonctionné en surrégime, il ne lui est plus possible de se mettre en défense active.
À ce stade, le stress n’est plus du tout « stimulant », « normal », on parle de stress « chronique » qui apporte avec lui son lot de maladies.

Elles sont d’une part d’ordre psychologiques : agressivité, repli sur soi, inhibition apparaissent pour rapidement se muer en burn-out, déprime, voire dépression. Elles sont également d’ordre physiologique, d’abord liées au mauvais fonctionnement de l’organisme : palpitations, colites, etc., puis à l’atteinte des organes : eczéma, ulcère à l’estomac, infections diverses, elles peuvent aboutir à des maladies graves, voire irréparables : en effet, les taux excessifs d’adrénaline, de glucose et de cortisol, de même que la mise en surtension des organes, peuvent être à l’origine d’hypertension, d’infarctus, de diabète, voire de cancers.

En outre, ces pathologies peuvent être accentuées par ce que le stress est de nature à induire en lui-même : des modifications comportementales nocives telles que la consommation ou l’augmentation de la consommation de produits excitants ou calmants (caféine, tabac, alcool…), des troubles de l’alimentation, la& prise de produits toxiques…

Ce processus d’adaptation au stress qui devient pathogène n’est pas une fatalité. Un élément, qui peut jouer un rôle déterminant dans la gestion du stress, est l’évaluation de la situation stressante dans un premier temps, cette évaluation étant variable en fonction de chacun. C’est pourquoi dans un second temps il est opportun d’identifier les différents symptômes du stress, afin d’apprendre à l’appréhender. Une fois ce stress examiné et évalué, il est alors nécessaire de choisir la réaction la plus appropriée en fonction de la situation, mais aussi et surtout en fonction de sa propre nature : ces choix pourront être d’ordre émotionnel (apprendre à s’exprimer sur son stress), matériel (écarter l’agent stressant, mettre fin à la situation pathogène…) ou encore extérieur : demander de l’aide, solliciter les conseils, avis et informations d’un professionnel en vue de rechercher des solutions.
C’est là que le coach en gestion du stress intervient, et son domaine de prédilection est le monde du travail, car si le stress n’épargne personne, peut toucher les tout-petits comme les personnes âgées, il est particulièrement généralisé dans le cadre professionnel.  Et des solutions existent pour le gérer, le contrôler et au final l’atténuer. 

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